210. Une nacelle en silence

1.
Une nacelle en silence
Vogue sur un lac d’azur ;
Tout doucement elle avance,
Sous un ciel tranquille et pur.
Mais soudain le vent s’élève,
Chassant un nuage noir,
— Et les vagues qu’il soulève
Font trembler, car c’est le soir. — (bis)
2.
Grande est alors la détresse
Des voyageurs éperdus ;
Grande est aussi leur faiblesse,
Leur foi ne les soutient plus.
Mais il en est un qui veille
Sur eux tous, bien qu’endormi ;
— Ah ! faudra-t-il qu’on l’éveille !
N’est-il plus leur tendre Ami ? — (bis)
3.
Maître, es-tu donc insensible ?
Tu le vois, nous périssons !
Tout miracle t’est possible,
Sauve-nous, nous t’en prions !
D’eux aussitôt il s’approche,
Puis, il dit au vent : « Tais-toi ! »
— Et tendrement leur reproche
D’avoir eu si peu de foi. — (bis)
4.
Ainsi souvent, dans la vie,
L’orage assombrit nos cœurs,
Bien que pour nous Jésus prie,
Prêt à calmer nos terreurs.
Comptons mieux sur sa tendresse,
Son cœur ne saurait changer ;
— De sa brebis en détresse
Il est toujours le Berger ! — (bis)

Page 1 sur 2 Page 2 sur 2