77. Une nacelle, en silence
1.
Une nacelle, en silence,
Vogue sur un lac d’azur ;
Tout doucement elle avance
Sous un ciel tranquille et pur.
Mais soudain le vent s’élève,
Chassant un nuage noir,
— Et les vagues qu’il soulève
Font trembler, car c’est le soir. — (bis)
2.
Grande alors est la détresse
Des voyageurs éperdus ;
Grande est aussi leur faiblesse,
Leur foi ne les soutient plus.
Mais il en est Un qui veille
Sur eux tous, bien qu’endormi.
— Ah ! faudra-t-il qu’on l’éveille !
N’est-il plus leur tendre Ami ? — (bis)
3.
Maître, es-tu donc insensible ?
Tu le vois, nous périssons !
Tout miracle t’est possible,
Sauve-nous, nous t’en prions !
D’eux aussitôt il s’approche,
Puis il dit au vent : Tais-toi !
— Et tendrement leur reproche
D’avoir eu si peu de foi. — (bis)
4.
Ainsi, souvent dans la vie,
L’orage assombrit nos cœurs,
Bien que pour nous Jésus prie,
Prêt à calmer nos terreurs.
Comptons mieux sur sa tendresse,
Son cœur ne saurait changer ;
— De ses brebis en détresse
Il est toujours le Berger. — (bis)