242. Quand devant toi la route

1.
Chrétien, quand devant toi la route
Que tu dois poursuivre ici-bas
Ne t’offre que ce qu’on redoute,
Chagrin, tristesse à chaque pas,
Va vers Dieu, n’est-il pas ton Père ?
Sur lui remets tous tes soucis ;
Le cœur que sa présence éclaire
Trouve tous ses maux adoucis.
2.
Dans la blessure qu’il a faite,
Il verse un baume bienfaisant,
La nuit, le jour, sa main est prête
À soutenir son faible enfant.
Le divin Rédempteur lui-même
Éprouva ce qu’est la langueur.
Il connaît ta souffrance extrême,
Lui qui fut l’homme de douleurs.
3.
De toute épreuve qu’il t’envoie
Il a sondé la profondeur ;
Il sait la peine ou la joie
Est nécessaire à ton bonheur.
Si, quand tu pleures, tu peux dire :
« C’est là ce que tu veux, Seigneur »,
Dans la tristesse qui déchire
Il donnera la paix du cœur.
4.
Il t’aime trop, ce tendre Père,
Pour te donner ce qu’ici-bas
On imagine joie entière :
Une existence sans combats.
Ainsi durant tout le voyage,
Et bientôt dans l’éternité,
Tu béniras ce que Dieu seul sage
Pour toute sa fidélité.

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