241. C’est vers la cime
1.
C’est vers la cime qui se dresse
Bien haut dans le ciel bleu,
Qu’il faut t’élancer, ô jeunesse,
Sous le regard de Dieu.
Laisse les brumes de la plaine,
Ne redescends jamais ;
Et suis l’étroit sentier qui mène
Aux radieux sommets.
2.
Monte toujours ! que rien n’arrête
Ton courage et ta foi !
Avance en relevant la tête :
Le but est devant toi.
Et si parfois survient l’orage,
Si tout devient obscur,
Monte ! au-dessus du noir nuage,
Tu trouveras l’azur.
3.
Que ta joyeuse ardeur entraîne
Les cœurs les plus tremblants ;
Montre-leur la clarté sereine
Des pics étincelants.
À l’heure où leur force chancelle,
Où leurs genoux sont las,
Tends-leur une main fraternelle
Pour soutenir leur pas.
4.
Monte ! et que nul jour ne s’achève
Sans te trouver plus haut
Sur le chemin qui seul s’élève,
Vers l’idéal si beau.
Et quand viendra le jour suprême,
Le jour du grand adieu,
Tu monteras jusqu’au ciel même
À l’appel de ton Dieu !