236. Ô jour béni, jour de victoire

1.
Ô jour béni, jour de victoire
Que je ne saurais oublier ;
J’ai vu, j’ai vu le Roi de gloire
Apparaissant sur mon sentier !
Sa beauté, sa gloire infinie
De tous les côtés m’entourait ;
Son regard, qui porte la vie,
Sur ma pauvre âme s’abaissait.
2.
Son manteau couvrait ma misère,
Ses bras me serraient sur son cœur ;
Il me portait dans sa lumière,
Loin du péché, de la douleur.
De sa main essuyant mes larmes,
Il me parlait de son amour :
Viens, mon enfant, sois sans alarmes ;
Je te prends à moi sans retour.
3.
Et je suis dans cette retraite,
Dont je ne sortirai jamais ;
Et je goûte une paix parfaite,
Où ma foi s’abreuve à longs traits.
Non, tout ceci n’est point un rêve,
Mais la grande réalité ;
C’est un jour nouveau qui se lève,
Qui doit durer l’éternité.
4.
En avant donc, avec courage,
Avec espoir, avec bonheur ;
Je me consacre sans partage
À mon Dieu, mon Roi, mon Sauveur
Il dit à mon âme ravie :
Ne t’occupe plus que de moi,
Et je dirigerai ta vie
Et je m’occuperai de toi.
5.
Il a saisi mes mains tremblantes ;
J’ai dit amen à ce contrat !
Il étend ses mains bénissantes,
C’est en effet lui qui combat.
Et, les yeux fermés, je m’avance,
Tranquille, sur le droit chemin.
J’entonne un chant de délivrance ;
Il peut tout, car je ne suis rien !

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